CI-DESSUS : Origine/L’ombre d’un doute de Jacques Kaufmann (2021, impression sur terre, 53,5 x 53,5 cm) côtoie une statuette néolithique anatolienne en calcaire (4200-3700 av. J.-C., H. 23,5 cm) dans les collections Barbier-Mueller. Musée Barbier-Mueller, photo Luis Lourenço.
GENÈVE—Le 30 mars dernier, le musée Barbier-Mueller a inauguré l’une de ces expositions jouant sur des rapprochements esthétiques dans lesquelles il excelle.
Avec la création céramique comme trait d’union, Écarts et correspondance a été construite autour de rapprochements, formels surtout, mais aussi conceptuels, entre des pièces choisies dans les célèbres collections d’antiquités et d’arts extra-européens de l’institution privée genevoise et des œuvres de l’artiste céramiste Jacques Kaufmann représentatives de différentes étapes de sa carrière.
Le visiteur est invité à interroger les relations proposées et à les enrichir en créant ses propres correspondances. Par-delà les différences en termes d’origines — géographiques, culturelles, chronologiques — et de fonctions — contemplatives ou rituelles —, l’accrochage met en évidence comment, en matière d’art, les formes se réactivent, se nourrissent et se font écho les unes aux autres, témoignant du même besoin qui a animé l’homme, depuis la nuit des temps, de répondre, par la création d’objets, à des nécessités d’ordre profane tout comme à ses préoccupations d’ordre spirituel.
Accompagnée d’un catalogue et à l’affiche jusqu’au 2 octobre prochain, Écarts et correspondances figure au programme du cinquantième Congrès de l’académie Internationale de céramique (AIC) organisé par swissceramics, qui se tiendra au Centre international des congrès de Genève du 12 au 16 septembre 2022 sur le thème « Melting Pot ». Du creuset alchimique au creuset culturel, auquel participeront trente-cinq autres expositions de divers musées et galeries partenaires en Romandie.
Écarts et correspondance
Jusqu'au 2 octobre 2022
CI-DESSUS : Origine-pli de Jacques Kaufmann (2021, dessin estampé, H. 10,5 cm) et un vase en forme de statuette de la culture de Trujillo au Venezuela en céramique (1000 av. J.-C. – 300 apr. J.-C., H. 21 cm) dans les collections Barbier-Mueller. Musée Barbier-Mueller, photo Luis Lourenço.
CI-DESSUS : Une figurine punuk d’Alaska (500-1200 apr. J.-C., ivoire marin, H. 20,3 cm) et deux statuettes des Cyclades en marbre (IIIe millénaire av. J.-C., H. 25,5 cm et 18,5 cm) dans les collections Barbier-Mueller dialoguent avec Nombril de Jacques Kaufmann (2021, impression sur terre, 54,5 x 54,5 cm). Musée Barbier-Mueller, photo Luis Lourenço.
CI-DESSUS : Les œuvres Animal et Brique au pétard de Jacques Kaufmann (2018, terres mêlées et pétard, L. 29 cm, 18,5 cm, 20 cm) sont exposées avec une pipe en calcaire de la région de l’Indiana, de la culture Woodland tardif ou Mississippi (H. 12 cm) et d’un petit masque de la région de Colima au Mexique en roche (env. 100 av. J.-C. – 250 apr. J.-C., H. 9,8 cm) dans les collections Barbier-Mueller. Musée Barbier-Mueller, photo Luis Lourenço.
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